Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ma Présentation

  • : Chez BBMaternés
  • : Bienvenue sur mon blog "Chez BBMaternés" où vous trouverez des informations pour vous accompagner dans votre adaptation familiale de retour de la maternité, et aussi pour vous faciliter certains aspect de notre plus beau métier de parent à travers le Maternage. Aussi, je profite de vous faire partager ma Photothèque qui se construit à travers une belle passion.
  • Contact

Mon Profil

  • Chez BBMaternés
  • Je suis Accompagnante Postnatale en cours de certification et je tiens à vous apporter davantage d'informations sur la périnatalité au fil de vos balades Chez BBMaternés.
  • Je suis Accompagnante Postnatale en cours de certification et je tiens à vous apporter davantage d'informations sur la périnatalité au fil de vos balades Chez BBMaternés.

Un partage constant

35

Passionnée de Périnatalité depuis mon enfance, je suis devenue Accompagnante Postnatale pour Soutenir, Aider et Informer les futurs et jeunes parents sur des sujets phares autour de la naissance.

En cours de certification dans l'accompagnement postnatal au Centre En Périnatalité du Québec à distance, je vais à la recherche des clés qui vont pouvoir vous guider vers des choix éclairés sur votre propre maternage.

Apporter du soutien durant ce grand moment de votre vie est très précieux pour se sentir écouter, compris et trouver des réponses à vos questions.

AussiChez BBMaternés essaye de faire passer un message de parentage proche des rythmes et besoins de nos tous petits, ainsi que sur l'éducation respectueuse et sans violence des enfants.

Pour autant, Chez BBMaternés ne souhaite pas émettre de jugement de valeur : à chacun d’y prendre les informations qui l’intéressent et de laisser ce qui ne lui convient pas.

D'autres part, vous découvrirez  un mariage de 2 passions qui se couplent en une  réelle chaleur humaine. Au fil de vos lectures vous pourrez apprécier mon  goût pour l'écriture de textes informatifs et différents albums photos que j'ai crée au fil de mes longues randonnées en montagne.

Je vous souhaite une bonne balade Chez BBMaternés!!!

Chaleureusement

Chez BBMaternés

Mes propres articles

Voici la liste de mes propres articles que je rédige au cours de mes formations :

- L'expérience de devenir une mère  

- Le sommeil partagé25, mode d'emploi

- A l'occasion de la Journée Nationale de la Non Violence Educative

- La réalité : conciliation "études-famille"

- Une relation d'échanges constants entre les parents et le bébé

 La communication du nouveau-né : Quelles sont les caractéristiques Expressives d'un nourrisson? Comment écouter et comprendre ses émotions? 

- L'importance de la présence paternelle dès la grossesse

- Les problèmes courants de l'allaitement

- la durée de l'allaitement maternel

- Interview de Grossesse Zen

- Interview avec Amarekin

- L'allaitement long, le "sevrage naturel"

- Le plus gros défi de l'allaitement passé 6 mois

 

Ma bibliothèque

59

 

  - L'instinct maternel apprivoisé, de Monique Morin et Nicole Marinier

 -  La Féssée questions sur l'éducation éducative, Olivier Maurel, La Plage éditeur

- Partager le sommeil de son enfant, Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau, Jouvence éditions

- Libres de savoir, ouvrir les yeux sur notre propre histoire, Alice Miller, Flammarion

  - Au coeur des émotions de l'enfant, Isabelle Filliozat, Marabout

 - Naître tout simplement, J.Lavillonnière et E. Clémentz, L'Harmattan

- Planète Maternage, choisir d'élever ses enfants autrement, Catherine Piraud-Rouet, Marabout

 

 

Chez BBMaternés sur Facebook!

 Vous pouvez retrouver Chez BBMaternés sur Facebook!!!  

  

 

 

 

 

 

 

Blog et sites des partenaires

Ma bannière de présentation

BANNIERE 2

3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 22:36
AA 19 : Confiance en soi
Imprimer Envoyer

 

Cet article a paru dans Allaiter Aujourd'hui n°19, LLLFrance, 1994

 

Confiance en soi, comment elle se perd,
comment elle se gagne ?


Lorsqu'on étudie l'histoire de l'allaitement, on s'aperçoit avec étonnement que le manque de confiance dans la capacité des femmes à nourrir totalement leurs bébés de leur lait, "remonte à la plus haute Antiquité" (1).

Sauf peut-être chez les peuples "primitifs", l'allaitement exclusif au sein n'a pratiquement jamais été la règle : refus de donner le colostrum considéré comme du "mauvais" lait (2), administration dès les premiers jours de compléments divers et variés censés rendre l'enfant plus "solide" (eau, sucre, miel, tisanes, bouillies, etc.).

Déjà deux siècles avant J.-C., aux Indes, la médecine ayurvédique recommandait le miel et le beurre clarifié pendant les quatre premiers jours, tandis que le colostrum était exprimé et jeté. En Afghanistan le fela, ou colostrum, était remplacé par des herbes amères, des sucreries et des graines d'hysope. Au Japon on donnait un élixir appelé jumi gokoto au cours des trois premiers jours. Cet élixir était préparé à partir d'un certain nombre d'herbes et de racines. Le nombre d'ingrédients variait selon la caste : pour les bébés des classes riches il y en avait jusqu'à dix ; il n'y en avait que cinq pour les pauvres.
Michel Odent, Votre bébé est le plus beau des mammifères, Albin Michel, 1990.

C'est évidemment toujours vrai de nos jours, il suffit pour s'en convaincre de regarder les statistiques de l'Organisation Mondiale de la Santé : à 3/4 mois, l'allaitement exclusif représente 2% au Nigéria, 2 à 5% au Ghana et au Sénégal (mais 84% au Burundi), 7% dans les campagnes brésiliennes, 13% en Tunisie, 12% au Pakistan, 10% au Yémen, 36% en Indonésie, 13% au Sri Lanka (3). Nul besoin d'ajouter qu'en France, et bien qu'on ne dispose d'aucun chiffre, cela doit avoisiner le zéro...

Pourquoi un tel phénomène ?

Il est sûr que l'apparition de formules lactées relativement "sûres" n'a fait qu'amplifier le phénomène. Mais elle ne l'a pas créé. Alors d'où vient-il ?

On peut lui trouver de nombreuses explications, tant socio-culturelles que psychologiques.D'abord sans doute une volonté de se démarquer de l'animal (comme disent certaines femmes: "Je ne suis pas une vache !"), et en ce sens, les compléments seraient la marque de la civilisation, de l'humain !Ensuite, une peur/jalousie de la femme, de son pouvoir sur l'enfant, des capacités de son corps qui déjà a fait grandir le foetus. D'où la volonté chez l'homme, et plus généralement chez les tiers, de s'immiscer dans cette relation (comme disent certains : "Il faut que le père prenne sa place en donnant le biberon" (4)). Et en ce sens, les compléments seraient le signe de l'avènement du couple et de la famille nucléaire !Enfin il est évident que l'accouchement et l'arrivée du bébé (surtout le premier) représentent pour chaque femme une telle période de crise, de bouleversement, de remise en cause, de nécessaire réajustement (5), qu'il est bien normal qu'elle doute alors de ses capacités à allaiter, et qu'elle s'angoisse à l'idée d'assurer à elle seule la survie de cet être tout neuf.Les conditions mêmes de l'accouchement à notre époque, sa médicalisation croissante, font aussi que la femme n'est pas du tout entraînée à faire confiance à son propre corps, à compter sur ses propres forces, mais bien au contraire à dépendre de machines et de médicaments. S'en remettre au biberon et au lait en poudre, produits "extérieurs" à elle et "objectivables", semble logique dans la foulée.

Elles ne s'étaient jamais représenté les difficultés, les douleurs... ni les plaisirs, qui peuvent être tout aussi traumatiques... Le plus souvent la réalité ne correspond pas à leur rêverie, négative ou positive. Certaines femmes réussissent à intégrer souplement cet inattendu, d'autres peuvent se trouver aux prises avec une désorganisation plus ou moins grave (...) Ce corps 'dans tous ses états', comment va-t-il vivre l'allaitement ?
Hélène Parat, "Pour une problématique maternelle de l'allaitement", in Bulletin Officiel de la Société Française de Psycho-Prophylaxie Obstétricale, n° 134, juil.-août-sept. 1993.

Ce qui sape la confiance

Or, à un moment où la femme aurait besoin d'être entourée, confortée, rassurée sur ses capacités et ses compétences, tout est fait au contraire pour la déstabiliser et la faire douter.

D'abord bien sûr les biberons de complément, si souvent proposés de façon systématique. Non seulement ils risquent de créer des problèmes d'allaitement (en gênant la mise en route de la lactation et/ou en provoquant une confusion sein/tétine chez le bébé), mais surtout ils véhiculent le message implicite : "De toute façon, vous ne serez pas capable d'allaiter totalement votre bébé".Toutes les règles rigides qu'on édicte quant au nombre et à la durée des tétées, tous les gadgets dont on fait croire qu'ils sont indispensables, tout cela entrave un bon démarrage de l'allaitement, contribue à le rendre fastidieux, et rend la mère dépendante (d'une règle ou d'un ustensile quelconque).Les remarques plus ou moins bienveillantes de l'entourage familial, le discours "à double entrée" du corps médical, qui valorise l'allaitement maternel tout en soulignant à plaisir ses inconvénients et ses pathologies, tout cela alimente et fait écho aux propres doutes que la femme nourrit elle-même sur ses capacités de nourrice.

Alors qu'elles s'attendaient à voir s'éveiller en elles dans la béatitude cet "instinct maternel" qui semble si naturel à tout le monde, et à y puiser un savoir-faire infaillible, voilà qu'elles découvrent "qu'elles ne savent pas d'emblée". Alors elles cherchent auprès de personnes en qui elles ont confiance à se faire dire qu'elles agissent bien, elles sollicitent plusieurs avis (qui forcément s'avèrent contradictoires, car comme nous l'avons déjà remarqué, s'il n'existait qu'une façon de "bien faire", ça se saurait !), ce qui les déroute. Par réaction, elles en viennent peu à peu à ne plus se référer qu'à elles-mêmes, mais en investissant fébrilement tous les ouvrages de puériculture (eux aussi souvent contradictoires)... La nuance décisive réside bien souvent dans la façon dont une femme déjà mère, lorsqu'elle est sollicitée pour un conseil ou un avis, va répondre à la mère inexpérimentée qui se tourne vers elle. Si cette autre femme, plutôt que d'édicter ce qu'elle croit être la recette infaillible, l'informe de la façon dont, pour sa part, elle a finalement élaboré une solution, alors la jeune mère se sent autorisée, elle aussi, à inventer pour son nouveau-né les réponses qui vont lui convenir... et (se sentir) une mère adéquate pour cet enfant-là.
Pascale Rosfelter, Bébé blues, la naissance d'une mère, Calmann-Lévy, 1992.

Comment acquérir cette confiance

Pour acquérir cette confiance en soi qui est une denrée si précieuse dans le démarrage (et la poursuite) de l'allaitement, il est important de bien s'informer avant (6) ; s'assurer dans la mesure du possible que les conditions de l'accouchement donneront confiance dans ses capacités à être mère, et non l'inverse comme c'est trop souvent le cas ; savoir vers qui se tourner en cas de problème ; et faire confiance à son enfant.

Des études de marché faites au Brésil pour savoir quels étaient les messages efficaces à diffuser, ont indiqué que le message traditionnel selon lequel "c'est mieux d'allaiter" était en fait contreproductif : la plupart des femmes en sont déjà persuadées, et quand un problème se présente, elles se sentent nulles. Les messages efficaces sont ceux qui expliquent que beaucoup de femmes ont rencontré des problèmes semblables et ont pu les surmonter et poursuivre l'allaitement encore de longs mois. Ces messages augmentent la confiance en soi.
Jelliffe, D.B. and Jelliffe, E.F.P., "An assessment of the Brazilian national breastfeeding promotion campaign", Consultant report, INCS, 1982.

C'est là qu'une association comme La Leche League trouve toute sa place. En effet, même si de par son histoire et son étendue internationale, LLL détient sans doute la plus grande somme de connaissances sur l'allaitement, l'animatrice, dans l'aide de mère à mère, ne se présente pas comme l'expert, la "spécialiste" qui "sait" et dit ce qu'il faut faire. Au contraire, tout en faisant bénéficier la mère de l'expérience accumulée de centaines de milliers d'autres mères, elle cherche à lui redonner, à elle et au père, le rôle d'experts en ce qui concerne leur propre enfant. En leur disant : observez votre enfant, mettez-vous sur sa longueur d'onde, suivez votre coeur, c'est vous qui savez ce qui est bon pour lui.

La perspective de ramener son bébé chez soi déclenche parfois un certain affolement. Il est assez étonnant de voir à quel point, au bout d'un séjour de quarante-huit heures seulement, les mères se sentent dépendantes du personnel hospitalier.

Les parents qui ont un bébé (qui est une "bonne nature") se sentiront évidemment plus rapidement mis en confiance et se verront plus vite récompensés de leur peine que ceux dont les bébés sont nerveux, sujets à la colique ou perpétuellement malheureux.

Toutefois, quel que soit le caractère de votre bébé, vous pouvez parvenir à cette confiance, et en retirer les gratifications escomptées. Ce sera sans doute un peu plus long ; mais il importe avant tout que vous puissiez vous sentir fière de savoir répondre aux demandes de votre bébé, et que vous vous réjouissiez du plaisir que vous lui donnez et qu'il vous donne : n'écoutez pas ceux qui vous conseillent de "suivre les règles" au lieu de suivre votre bébé.
Penelope Leach, Les six premiers mois, Seuil, 1988

Conclusion

Contrairement à ce qu'on croit parfois, promouvoir un allaitement exclusif au sein les premiers mois de vie de l'enfant, n'est pas promouvoir un retour au passé. Il s'agit au contraire d'une démarche radicalement neuve, susceptible à la fois de donner aux femmes une formidable confiance en leurs capacités et de créer une nouvelle génération, celle des "bébés de l'ère colostrale" (Michel Odent).

Cela en vaut la peine, non ?

Claude Didierjean-Jouveau

(1) Voir par exemple : Marie-Claude Delahaye, Tétons et tétines, Ed. Trame Way, 1990.
(2) Voir Michel Odent, Votre bébé est le plus beau des mammifères, Albin Michel, 1990.
(3) Voir OMS, Breastfeeding. The technical basis and recommendations for action, Genève, 1993.
(4) D'ailleurs, historiquement, les compléments sont très souvent donnés par le père. Par exemple, au Moyen Age, les bouillies qui, comme par hasard, se nomment... papet ou papin !
(5) Voir la "crise de la maternalité" dans l'article d'Hélène Parat. Egalement l'ouvrage de Jane Price, La psychologie de la maternité (Le Jour éditeur, 1990) et celui de Patrizia Romito, La naissance du premier enfant (Delachaux et Niestlé).
(6) Connaître notamment les trois "règles d'or" (voir Allaiter aujourd'hui n°1) : allaiter aussi souvent que possible, allaiter dans une bonne position, éviter les biberons de complément.
(7) Nous sommes en train de mener une enquête auprès des mères ayant eu un contact avec LLL. Dans les questionnaires reçus à ce jour, l'acquisition d'une plus grande confiance en soi revient très souvent dans les points positifs.


Peut être reproduit, imprimé ou diffusé à condition de mentionner la provenance de cet article.

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 22:14
Bonjour à vous les lectrices et lecteurs de Chez BBMaternés, après une longue absence je reviens vers vous pour vous donner des informations sur la magie de la fabrication du lait maternel...
 Je vous souhaite une très bonne lecture et vous dit à très bientôt Chez BBMaternés
AA 59 : Comment fabrique-t-on du lait ?
Imprimer Envoyer

 

Cet article a paru dans Allaiter Aujourd'hui n°59, LLL France 2004

Comment fabrique t-on du lait ?

Produire du lait, les seins savent le faire depuis longtemps : beaucoup de nouveau-nés, qu’ils soient fille ou garçon, développent une petite inflammation de leurs glandes mammaires (ou mammite). Il y a sécrétion de lait, appelé « lait de sorcière », que l’on ne cherche pas à exprimer pour ne pas provoquer une infection. Il n’empêche que tout est prêt pour assurer la survie de l’espèce, plus tard…

Dès la grossesse

Chez le petit garçon, les hormones mâles vont empêcher le développement de la glande mammaire. Chez la petite fille, la glande, au repos pendant l’enfance, va commencer à se développer au moment de la puberté et à chaque cycle menstruel. Dès qu’une grossesse commence, les seins se préparent à l’allaitement sous l’influence des hormones (surtout les œstrogènes, la progestérone, l’hormone lactogène placentaire) et du lait commence à se fabriquer à partir du quatrième mois de grossesse. Le placenta freine cette production. Certaines femmes enceintes perdent du lait pendant leur grossesse, d’autres pas. Cela n’a pas de valeur prédictive.


A la naissance, des hormones

Lors de la naissance, l’expulsion du placenta entraîne la chute du taux de progestérone. C’est ce qui déclenche l’arrivée du lait en abondance (la « montée de lait ») vers le troisième jour. Le lait est sécrété continuellement au niveau des alvéoles où il est stocké jusqu’à la tétée. Cette production du lait est régulée par des hormones, principalement la prolactine qui crée un climat hormonal propice à la fabrication du lait et l’ocytocine qui fait travailler les muscles pour faire sortir le lait dans la bouche du bébé. Elle est responsable de la livraison du lait… C’est la succion efficace du mamelon qui fait sécréter ces hormones. S’il n’y a pas cette extraction du lait par le bébé ou par son représentant, le tire-lait, il n’y aura pas production de lait en quantité suffisante pour nourrir le bébé et la glande mammaire va involuer jusqu’à la grossesse suivante.

L’ocytocine est cette hormone qui fait contracter l’utérus lors des contractions utérines au moment de l’accouchement et que l’on injecte parfois en perfusion sous une forme synthétique, le Syntocinon ®. Lors des premiers jours après la naissance, au moment des tétées, son action se fait sentir sur l’utérus dans ce que l’on nomme les « tranchées ». Mais nous en produisons aussi lors des orgasmes ou durant un bon repas ! Le réflexe d’éjection du lait, contrôlé par l’ocytocine, permet le transfert du lait vers le bébé. Il est diminué par le stress, la douleur, les émotions négatives, la consommation d’alcool, de tabac. Par contre, le contact peau à peau après la naissance augmente la libération d’ocytocine, surtout si le bébé avec sa main vient stimuler le mamelon de sa mère.

D’autres hormones, comme l’insuline et les hormones thyroïdiennes, contribuent à l’établissement d’un climat hormonal favorable à l’établissement et l’entretien de la lactation. Cela explique que certaines pathologies comme une hypothyroïdie peuvent affecter la lactation.


Une régulation à l’intérieur du sein

Mais les hormones et les récepteurs sur lesquels elles se fixent ne font pas tout. Il existe à l’intérieur du sein un mécanisme qui régule la production du lait pour répondre à la demande imprévisible de l’enfant, sans produire du lait inutilement si le sevrage est commencé. Ce qui commande le mieux la quantité de lait produite, c’est la fréquence des tétées et leur efficacité, donc la demande de l’enfant en fonction de son âge, de son poids, de son appétit, de son état de santé. Pour que soit produit le lait dont l’enfant a besoin pour bien grossir, il faut qu’il puisse avoir accès librement au sein, qu’il tète efficacement, le temps dont il a besoin, et qu’il vide bien les seins pour qu’ils puissent se remplir à nouveau. Une femme peut donc rapidement augmenter sa production de lait en augmentant la fréquence des tétées et l’efficacité de l’extraction du lait, et faire face ainsi à la demande accrue du bébé les jours de pointe.

La capacité de stockage du lait varie d’une femme à l’autre et peut aller, d’après les études de Peter Hartmann, de 80 à 600 ml ! Chez une même mère, cette capacité peut varier d’un sein à l’autre. Cela n’a rien à voir avec la capacité à produire assez de lait pour le bébé, simplement cela influe sur le nombre de tétées. En effet, les mères dont les capacités de stockage mammaire sont faibles ont besoin de donner le sein plus souvent. Certaines mères ont un fonctionnement de leur lactation qui ne leur permet pas de s’adapter à des horaires rigides ou à un faible nombre de tétées. Cela dépend aussi du bébé : certains aiment les gros repas, d’autres veulent de petits repas fréquents. Il n’y a en tout cas aucun avantage démontré à réduire le nombre et la durée des tétées, ni à fixer un intervalle minimum entre deux tétées (ANAES 2002). L’enfant doit pouvoir téter sans restriction. Il ne suffit pas que le bébé soit au sein, mais bien qu’il tète.

Les premières semaines sont capitales pour calibrer la production de lait, que ce soit le bébé qui tète ou que la lactation soit lancée au tire-lait en cas de séparation, pour prématurité par exemple. Si la prise de poids est très satisfaisante à l’âge de 1 mois, c’est que la production de lait s’est bien adaptée aux besoins du bébé. Il a bien fait son travail de stimulation de la lactation. A partir de l’âge de 1 mois et jusqu’à environ 6 mois, le volume de lait consommé est à peu près constant. La production de lait de la mère varie peu et se situe entre 700 à 800 ml/j en moyenne, sachant qu’il y a de grandes variations d’une mère à l’autre.


Un lait digeste et toujours nourrissant

Il n’y a pas de lait maternel qui ne soit pas nourrissant. La composition du lait varie au cours de la tétée, la teneur en graisses augmentant à fur et à mesure de l’extraction du lait. Le lait de début de tétée sert plus à étancher une petite soif, mais au fur et à mesure que le sein est bien vidé, la concentration en graisses augmente. Si un nourrisson allaité ne prend pas de poids, ce n’est pas à cause de la qualité du lait, toujours bonne pour lui, mais de la quantité de lait qui passe de la mère à son enfant. Il ne faut pas confondre « nourrissant » – qui permet à l’enfant de se nourrir et donc de grossir – et « très digeste », ce qu’est le lait maternel et qui explique les tétées fréquentes, souvent entre 8 et 12 par 24 heures, des petits mammifères humains. Nos bébés ne sont pas comme les lapereaux qui se nourrissent très bien avec une tétée par jour de quelques minutes…


Etre rassurée sur ce que boit le bébé

Les bébés arrivent sans mode d’emploi, et un bon nombre de futures mamans, pensant que l’allaitement est naturel, n’ont pas estimé nécessaire de s’y préparer, ce en quoi elles ont tort. C’est un art qui s’apprend. Etre motivée ne suffit pas, soutien compétent et informations sont nécessaires. Les seins n’étant pas transparents et gradués, il faut néanmoins s’assurer que le bébé boit assez de lait. En quittant la maternité, trois critères très objectifs peuvent rassurer ou inquiéter et conduire à rechercher de l’aide à temps : un bébé qui boit, qui « entre » suffisamment de lait, va éliminer, « sortir » suffisamment d’urines et de selles. Les premières quatre à six semaines de vie, la maman doit donc trouver cinq à six couches bien mouillées, bien lourdes d’urine par 24 heures, et au moins trois couches souillées de selles en quantité par 24 h. Et le bébé doit regrossir : une bonne moyenne est de retenir qu’il grossit d’environ 1 g par heure… Moins que cela, il faut re-vérifier la conduite de l’allaitement pour s’assurer que rien n’est alarmant. Plus, tout va très bien et l’allaitement pourra durer le temps que la maman, le papa et le bébé le désirent.

Marie Courdent
Animatrice LLL - Puéricultrice - Consultante en lactation - Formatrice en allaitement LLLFF

Bibliographie :

Les Dossiers de l’Allaitement n° 54, janvier 2003, pages 10-15.
Stagnation pondérale chez le nourrisson allaité , Dr G. Gremmo- Feger, L’Envol, 10 avril 2003.
ANAES, Recommandations sur la mise en œuvre et la poursuite de l’allaitement dans les 6 premiers mois de vie de l’enfant, mai 2002


Partager cet article
Repost0
8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 13:32

Bonjour à vous toutes,

 

je vous invite à rejoindre le rassemblement des mamans allaitantes, ayant allaité ou désirant allaiter et soutenir l'allaitment qui se tiendra dimanche 17 Octobre 2010 dans plus de 70 villes de France.

 

Venez nonbreuse avec vos tous petits!!!

 

Je vous transmet aussi le lien de "la Grande tétée" vous permettant de savoir où se passent les rencontres : http://www.grandetetee.com/

 

Bonne journée à vous toutes

 

Chez BBMaternés

 

affich10[1]

Partager cet article
Repost0
27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 13:19

 117

Aujourd'hui j'ai choisi de vous donner quelques informations sur un sujet qui reste tabou encore et toujours : la sexualité et l'allaitement. Il est pas toujours évident pour la jeune maman d'arriver à pallier sa nouvelle vie de maman et sa vie de couple. C'est pour cela qu'à travers ce texte intéressant et déculpabilisant vous trouverez quelques astuces et informations qui vous permettront peut-être à allier les 2.

Bonne lecture Chez BBMaternés


Mes sources :

http://www.allaitementpourtous.com/sexualiteacute-et-allaitement.html

"Allaitement et sexualité = Changement du désir sexuel?

Allaitement et sexualité.

- Changement du désir sexuel.



Malgré le peu d'études sur ce sujet, de nombreuses femmes disent ressentir moins de désir sexuel après la naissance de leur bébé.

Il y a plusieurs raisons possibles à cela:



- S'occuper d'un nouveau-né est un travail physiquement épuisant avec des journées continues et des nuits sans sommeil.


- L'amour très puissant et le fait de ne faire plus qu'un avec le bébé
peut consommer presque toute l'énergie émotionnelle de la femme.


- Le couple traverse une période d'ajustement pendant qu'il s'adapte aux changements occasionnés par l'arrivée de tout nouveau bébé.



Le profond sentiment de paix intérieure qui est associée depuis la nuit des temps à l'allaitement, se heurte chez certaines femmes à leur relation sexuelle avec leur partenaire. Les sensations de chaleur et de tendresse, que procure le fait de s'occuper d'un nourrisson, peuvent se traduire par un regain du désir sexuel et par une relation sexuelle plus profonde entre mari et femme.

Comme l'a dit une femme:
"Il y a quelque chose dans le fait d'allaiter un bébé qui vous donne un sentiment que 'tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes'. Je me sens si débordante d'amour envers toute ma famille, et pas seulement envers le bébé. L'amour physique me semble n'être qu'une expression de ces sentiments intenses."

Masters et Johnson (1966) disent que les mères qui allaitent sont plus à l'aise avec leur sexualité et sont, par conséquent, plus impatientes de reprendre les relations sexuelles avec leurs maris que leurs comparses qui nourrissent au biberon.

D'autres études soulignent que le faible taux d'estrogènes de la mère qui allaite crée un faible intérêt pour les relations sexuelles, et que le désir sexuel diminue au fur et à mesure que les hormones d'allaitement augmentent.
Il y a également de bonnes raisons de croire que l'augmentation du désir sexuel est liée à la reprise des cycles menstruels de la femme.

 Ceci est apparemment dû à la présence d'hormones provoquant l'ovulation, mais les travaux de recherche sont trop pauvres pour confirmer ces hypothèses.



- Allaitement et relations sexuelles.


Les faibles taux d'estrogène associés à l'allaitement peuvent causer une sécheresse vaginale. Si les rapports sexuels sont douloureux ou inconfortables pour la mère, suggérez-lui d'essayer de faire davantage de préliminaires avec son partenaire pour compenser. Si c'est nécessaire, elle peut utiliser un lubrifiant.



Les changements hormonaux qui ont lieu pendant les rapports sexuels stimulent le réflexe d'éjection du lait chez certaines femmes. Si cela gêne l'homme ou la femme, suggérez à la mère d'allaiter son bébé, de tirer un peu de lait juste avant de faire l'amour ou d'appuyer sur ses mamelons quand le lait commence à couler pour l'arrêter. Il peut aussi être utile d'avoir une serviette à portée de la main pour essuyer le lait.



Les couples n'ont pas besoin de limiter leurs caresses ou leurs rapports sexuels quand la femme allaite.
 Jane Riordan, infirmière, dans son livre "A Practical Guide for Breastfeeding" écrit:
" L'embarras occasionné par les relations sexuelles pendant la lactation est vieux comme le monde. Les médecins du XVIIème siècle recommandaient l'allaitement, mais soulignaient que les rapports sexuels pendant la lactation gâtaient le lait et mettaient la vie de l'enfant en danger.

" Puisque l'alimentation artificielle n'était pas sûre à l'époque, les nourrices se multiplièrent et permirent aux femmes d'arrêter d'allaiter pour combler les désirs de leurs maris sans compromettre la santé de leurs enfants.
Certaines cultures sont très fermes au sujet de l'espacement des naissances et insistent sur une abstinence totale pendant un certain temps - qui va de quelques semaines à un an et parfois même plus longtemps.

Dans certains cas, la reprise des rapports sexuels est déterminée par un événement important, tel que l'apparition de la première dent ou le moment où le bébé commence à ramper ou à marcher.



- Ajustement dans le couple.


Quand l'amour physique n'est plus essentiel pendant des semaines ou des mois, le père du bébé peut se sentir blessé ou désorienté. S'occuper d'un bébé demande une immense disponibilité à la mère et occasionne une grande fatigue à cause du sommeil interrompu. Cela lui donne l'impression d'être "sur la touche" à la fin de la journée, diminuant ainsi son intérêt pour l'amour physique. C'est pourquoi l'arrivée d'un bébé est bien connue pour être le moment le plus stressant de la vie d'un couple. Pendant ces temps de changements et d'ajustements, il est important que le couple continue à communiquer. Chaque fois qu'un vague sentiment de frustration apparaît, il faut en parler. Un père peut avoir besoin de s'entendre dire que le manque de désir sexuel de la mère ne signifie pas qu'elle le rejette, mais que c'est une conséquence de la période qui suit la naissance. La mère, d'autre part, sera plus à l'aise si elle sait que le père du bébé ne sera pas insistant sur ce qu'elle ne peut pas donner de bonne cour, et qu'avec elle, il  resserrera et approfondira leur relation pour qu'elle soit satisfaisante.



Beaucoup de gens pensent qu'il y a un lien psychique entre mères et bébés, particulièrement chez ceux qui sont allaités, et que l'harmonie est telle que le bébé se réveille chaque fois que la mère est en proie à des émotions intenses, y compris l'orgasme. Mais cette sorte de "radar" ne dure qu'un temps, quand le bébé est petit. L'intensité de la relation mère-bébé diminue à mesure que le bébé grandit et qu'il devient moins dépendant de sa mère.
Le temps passé ensemble, sans tenir compte de la fréquence des rapports sexuels, est d'une importance primordiale. Les changements surviennent rapidement après la naissance et il est mieux que le père et la mère se soutient mutuellement pour y faire face.

Leur relation restera forte s'ils considèrent essentiel de passer du temps ensemble d'une autre façon, surtout si les rapports sexuels sont moins fréquents. Si allaiter et s'occuper du bébé a laissé la mère "sur la touche", suggérez quelque chose de romantique comme un plat préféré servi aux chandelles.
Les premiers mois après la naissance, beaucoup de femmes considèrent que le temps que l'homme consacre aux travaux ménagers est une véritable preuve d'amour et d'attention - peut-être la plus belle.

Tenir une maison pendant qu'on s'occupe d'un tout petit bébé est vraiment exténuant. Si le père participe aux travaux ménagers plutôt que de critiquer tout ce qui n'a pas été fait, la mère pourra se détendre et être plus disposée à trouver le temps de faire l'amour.


Suggérez à la mère d'apprécier ouvertement tout ce que son compagnon fait pour lui faciliter la vie - que ce soit les travaux ménagers ou sa patience pendant que le bébé absorbe presque tout son temps et son énergie. Bien que certains couples pensent qu'ils doivent passer leurs moments de tête-à-tête seuls, être ensemble ne veut pas dire loin du bébé.

Bien des mères qui allaitent se sentent plus à l'aise et détendues quand elles sont près du bébé et planifient leurs moments en couple à la maison ou amènent leur bébé avec eux quand ils sortent."

 

Partager cet article
Repost0
13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:42

bb3

Le plus gros défi de l'allaitement passé 6 mois

 

L'allaitement maternel au delà de 6 mois est une expérience extraordinaire pour la maman et le bébé. Le plaisir d'être l'un contre l'autre, de câliner, d'être réconforter n'a pas de prix. Seulement, selon les familles, la poursuite de l'allaitement passé les premiers mois du bébé n'est pas toujours bien vu par l'entourage. Et beaucoup d'interrogations se retrouvent dans les esprits des gens autour de ce sujet si peu connu dans notre société. Afin de pouvoir continuer à allaiter paisiblement, certaines mamans auront tendance soit à se cacher de leur entourage, ou d'autres assumeront totalement leur décision et n'auront aucun problème à allaiter leur bambin en public .

Le plus gros défi passé la période dite « normale » d'allaiter son enfant au yeux de la société actuelle est de passer au delà de toutes les réflexions absurdes, des idées reçues de l'entourage. Mais quelles sont ces idées reçues que tout le monde peut avoir en tête? Et pourquoi n'est pas pas si normal de continuer à allaiter un bambin qui a tant besoin d'être encore câliner, rassurer, consoler dans les bras de sa maman!

Selon les écrit de Claude-Suzanne Didierjean Jouveau, la mère est assaillie de questions, de remarques, de critiques, d’interrogations… et soumise à rude pression : « Quand est-ce que tu arrêtes ? », « mais quand vas-tu lui donner autre chose ? », « ton lait ne doit plus lui suffire », « ça suffit comme ça, pas la peine de continuer », « là, vous vous faites plaisir, c’est tout », « vous êtes aveugle aux signes que vous envoie votre bébé disant qu’il veut arrêter de téter »... « vous le rendez dépendant », « attention à l’inceste » (s’il s’agit d’un garçon), « vous allez en faire un homosexuel », ... de multiples réflexions qui peuvent influencer une jeune maman sur la conduite de l'évolution de son allaitement.

Quand l'allaitement dure, nombreux esprits pensent qu'il n'y a plus aucune raison de continuer à allaiter son bambin, voire même à penser que c'est nuisible pour l'enfant!! Mais qu'en est-il vraiment des bienfaits de l'allaitement sur nos touts petits et pourquoi tant de mère tiennent absolument à continuer à faire perdurer cette relation si intense avec leur bambin. D'après Claude-Suzanne Didierjean Jouveau, Ce qu’on sait de la composition du lait de femme, qui en fait un aliment complet, équilibré et parfaitement adapté aux besoins de l’enfant, riche en acides gras essentiels pour construire son cerveau, en facteurs de protection, etc., reste vrai quel que soit l’« âge » de l’allaitement. Le lait d’une femme qui allaite un enfant de 18 mois est tout aussi riche que celui d’une femme qui allaite un bébé de 3 mois. (...) Certes, à partir d’un certain âge, l’allaitement devra être complété par des aliments solides. Mais, pendant encore plusieurs mois, l’essentiel de l’alimentation de l’enfant pourra continuer à être fourni par le lait maternel.

Lait maternel qui continuera par ailleurs à apporter à l’enfant ses innombrables facteurs de protection, et pourra faire une grande différence pour lui en termes de santé, voire de survie dans certains pays. Aussi, cette relation intense construit des liens étroits tissés entre la mère et son bambin et apportent des bases solides pour ses futurs rapports avec l'entourage. En effet, les besoins de l'enfant étant respectés depuis sa naissance, l'enfant aura tendance à être moins craintif et à vouloir plus facilement communiquer avec l'autre. Sa future façon de communiquer avec les personnes naît dès le plus jeune âge et démarre dans les bras de maman. Et pour finir notre argumentaire, l’OMS et le ministère de la santé recommandent, voilà déjà plusieurs années, un allaitement exclusif de six mois, et la poursuite de l’allaitement jusqu’à 2 ans ou plus.

Alors pourquoi ne devrait-on arrêter de communiquer à travers un allaitement long si la mère et le bambin prennent autant de plaisir chacun à échanger... Tous ces moments débordant d'amour n'ont pas de prix et l'énergie apportée à chaque tétée se transforme en joie de vivre chez l'enfant et la mère.

 

Chez BBMaternés

 

Mes sources : http://www.lllfrance.org/Allaiter-Aujourd-hui/AA-70-L-allaitement-quand-il-dure.html

Partager cet article
Repost0
4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 09:44

 Je vous fais partager ce texte informatif sur le sevrage naturel que j'ai rédigé à travers ma formation en cours d'assistante en allaitement. Bonne lecture Chez BBMaternés!!!

 

l'allaitement long, bb2« le sevrage naturel »

 

L'allaitement long est une expérience extraordinaire qui se vit en symbiose entre la mère et son bambin. Au fur et à mesure de l'évolution de l'enfant, l'allaitement connaît aussi des changements. La relation de confiance entre la mère et l'enfant provient de ces échanges constants liés à l'allaitement. Le fort désir de vouloir laisser grandir son enfant à son rythme enrichit davantage cette relation étroite et évolutive entre l'enfant et la mère qui se créée au fil du temps. Les changements se feront sentir sur le plan de la fréquence des tétées mais aussi par l'envie progressive d'autonomie et d'indépendance fur et à mesure que l'enfant prendra confiance en lui en découvrant le monde qui l'entoure. Dans le temps, et dans le meilleur des cas, de lui même, l'enfant éliminera des tétées en pensant à autre chose car il en ressentira tout simplement plus le besoin. Le sevrage naturel est une expérience longue, évolutive, qui peut connaître des rebondissements, des retours en arrière, et de grands pas en avant. Tout au long de ces 2 premières années, l'enfant va connaître énormément de changements dans ses comportements quotidiens sur le plan de son alimentation, de ses jeux, de ses relations avec l'extérieur, et sur son développement physique et psychique. Tous ces facteurs vont amener progressivement l'enfant à se sevrer de la dépendance naturelle du lait maternel. L'enfant sera amené à ne plus avoir besoin de ce « relai spychique » qui lui a permit de grandir dans la sérénité de sa naissance jusqu'à ces 2 ans environ.

 

A partir des 6 mois de l'enfant, les premiers changements peuvent apparaître suivant les bébés. Dans un premier temps, sur le plan de l'alimentation, passé 6 mois d'allaitement, il y a éventuellement l'introduction des solides qui peuvent rentrer en jeu. L'enfant, attiré par l'assiette de ses parents à envie de toucher, sentir, voir ce qui se passe autour de ce nouveau monde qui est le repas avec des aliments solides. Sans pour autant se nourrir de ces aliments, il est curieux de manipuler la nourriture avec ses petits doigts. Suivant les enfant, à cette transition, l'allaitement ne connaîtra pas forcément de grande modification. Le lait maternel étant en général encore bien prédominant dans l'alimentation du bébé, les tétées seront toujours aussi nombreuses et importantes pour le bébé et son développement physique et psychique.

Aussi, l'alimentation du bébé peut se modifier au moment de l'installation progressive des dents. Plus l'enfant aura des dents et plus il sera à l'aise pour manger davantage et goûter différents aliments. D'autres part, suivant les mamans, certaines peuvent être amenées à rééduquer leur bambins à la tétée car elles ressentent des morsures pendant les tétées. Si l'apprentissage se fait en douceur, l'allaitement se déroulera dans la longueur en fonction de l'évolution du bambin. Sinon, ce facteur peut aussi tendre l'allaitement à un sevrage en raison de trop fortes douleurs ressentis par la maman.

 

Lorsque l'alimentation du bambin avec des solides est bien mise en place, les tétées prédominantes vont être autour des repos de l'enfant. Ces grands moments de tendresse, de calme, d'amour sont extrêmement importants pour le bambin et la maman. Aussi, suivant le rythme des tétées de la jour mais aussi de la nuit, les premières qui vont être éliminées seront les tétées nocturnes. Au bout d'un certains temps, le bambin habitué à téter autant qu'il le désire, même la nuit, se réveillera, en général, plus avec besoin, mais par habitude. En fonction de l'activité de la maman la journée, ce gros rythme jour et nuit sera diminué par l'initiative de la maman pour le bien-être de chacun. L'obscurité, le silence de la nuit angoissent nombreux enfants qui aiment se réfugiés dans les bras de maman et sachant les besoins fondamentaux de son bambin, la maman va progressivement accompagner son enfant vers une première indépendance la nuit. Pour l'enfant, ce premier sevrage est un cap difficile mais nécessaire pour tout le monde.

 

Aussi d'après Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau, « ..., le sevrage naturel ne signifie pas que la mère nie ses propres besoins et limites, et ne fait rien pour influencer le cours du processus. On a pu décrire le sevrage naturel comme une danse complexe entre mère et enfant. Parfois l'enfant mène la danse, parfois c'est la mère, et parfois ils bougent en parfaite harmonie. Souvent, le sevrage naturel combine les suggestions de la mère pour des étapes dans le sevrage et le fait que l'enfant soit prêt à les accepter. »

 

 L'allaitement long est une expérience unique qui tend vers une finalité, le sevrage naturel, où chacun ressort grandement confiant, fort, et aimant. « Ce qui peut être déstabilisant, voire angoissant. Mais c'est offrir à son enfant le cadeau magnifique d'une relation d'allaitement pleinement achevée, et en retirer soi-même un sentiment d'accomplissement ô combien précieux. »

 

 

 

Chez BBMaternés

 

Mes sources :  

http://www.lllfrance.org/Allaiter-Aujourd-hui/AA-50-Et-le-sevrage-comment-ca-se-passe.html

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 09:19

109

Que peut-on faire pour se préparer à l'allaitement ?

 

Allaitement : avant la naissance

La préparation essentielle consiste à s’informer : sur l’allaitement, sur le comportement normal d'un nouveau-né, sur les pratiques en vigueur dans la maternité où vous accoucherez… Partagez ces connaissances avec le papa ou une amie, leur soutien vous sera précieux quand votre bébé sera là.

Aucune préparation « active » des seins ou des mamelons n’est à priori nécessaire avant la naissance. Une bonne position pour installer le bébé au sein constitue la meilleure prévention des douleurs des mamelons.

Des mamelons peu saillants, qui ressortent quand on les stimule, ne posent généralement pas de problèmes d'allaitement : là encore, une position adéquate, qui facilite la prise du sein par le bébé, est le meilleur moyen d'éviter les difficultés. La plupart des bébés arriveront à faire ressortir les mamelons.

Des mamelons vraiment rétractés (ils rentrent dans les seins) peuvent rendre l'allaitement difficile : un traitement pendant la grossesse pour étirer le mamelon, par exemple l'usage d'un accessoire exerçant une aspiration pour faire ressortir le mamelon, peut être utile. Cette même technique peut être utilisée après la naissance si le bébé a besoin d'être aidé.

 

Rencontrer d’autres mères

 Echanger avec d’autres futures mères, voir des mères allaiter et materner leur bébé, partager avec d’autres familles leurs expériences..., tout cela permet d’éviter la plupart des difficultés courantes de l’allaitement. Une réunion de LLL France a sans doute lieu dans votre région ; la grossesse est le moment idéal pour participer à ces rencontres. Votre compagnon, et après sa naissance votre bébé sont, bien sûr, les bienvenus !

 

Oser la liste de naissance pro-allaitement

1 bon livre sur le sujet ! Un livre proposant des informations récentes et exactes sur l’allaitement, mais aussi des témoignages de parents, parce que chaque famille est différente et qu’il n’existe pas de mode d’emploi à suivre à la lettre, c'est peut-être bien le seul accessoire indispensable pour réussir son allaitement. L’Art de l'Allaitement Maternel et L’Allaitement Tout Simplement, écrits par des animatrices de La Leche League, ou la revue Allaiter Aujourd'hui, sont à lire dès la grossesse.

 1 porte-bébé réellement confortable (écharpe ou porte-bébé hamac) ...

c'est tout pour l'essentiel !

Ces objets se sont avérés utiles pour de nombreuses mamans : un très grand lit ou un lit bébé en side-car, un coussin d'allaitement, des vêtements faciles à relever pour allaiter.

 

 Discutez de votre projet d’allaitement avec l’équipe médicale qui va vous accompagner

 Les mesures d’accompagnement de l’allaitement maternel varient considérablement d’une maternité à une autre. Renseignez-vous auprès de votre médecin ou de votre sage-femme, rencontrez le pédiatre de votre bébé, discutez des pratiques en matière d’allaitement.

 Il existe en France, depuis novembre 2000, des hôpitaux « amis des bébés » : le personnel soignant y assure un « environnement favorable » à l’allaitement, permettant ainsi aux mères de bien démarrer leur allaitement.

 

 Préparer son séjour à la maternité

Oubliez votre montre, laissez les tétines, les boîtes de lait "au cas où" et les histoires de sevrage par manque de lait au placard.

En préparant votre valise pour le séjour en maternité, pensez que vous allez allaiter votre bébé pendant les visites de votre famille ou de vos amis : plutôt que des chemises de nuit, prenez des pyjamas dont vous pourrez relever la veste pour mettre le bébé au sein. Les mères qui sont assez pudiques trouvent pratique d'utiliser une étole ou un paréo, qui permet de "couvrir" facilement la poitrine.

Si vous craignez les crevasses, vous pouvez emporter une crème appropriée : choisissez une pommade qu'il n'est pas nécessaire d'enlever avant la tétée, à base de lanoline purifiée par exemple.

 Si le nombre de visites à la maternité vous inquiète, n'hésitez pas à demander à votre entourage d'attendre votre "feu vert" avant de venir découvrir le bébé. Une amie avec une expérience positive d'allaitement peut être d'un soutien précieux, mais les visites d'amies qui n'ont pas pu allaiter leur bébé comme elles le souhaitaient s'avèrent parfois éprouvantes.

 

http://www.lllfrance.org/Allaitement-avant-la-naissance/Que-peut-on-faire-pour-se-preparer.html

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 15:43

 108

Voici ce document provenant de "Lactitude" : http://www.lactitude.com/docs/11%20Mythes.pdf  qui relate des différents mythes autour de l'allaitement.

 Pour chasser ces idées reçues dans de nombreux esprits, je vous invite à le lire afin d'en savoir un peu plus sur la réalité autour de l'allaitement

Bonne lecture

Chez BBMaternés

 

   

 

 

Quelques mythes sur l'allaitement

 

1. " Beaucoup de femmes ne produisent pas assez de lait".

C'est faux!

La grande majorité des femmes produisent plus de lait que nécessaire. En effet, la surabondance de lait est fréquente. La plupart des bébés qui grossissent lentement ou qui perdent du poids le font non pas parce que la mère ne produit pas assez de lait, mais parce qu'ils n'arrivent pas à boire le lait qui est disponible. La raison la plus fréquente est que le bébé ne prend pas le sein correctement. C'est pourquoi il est si important

que

 

quelqu'un de compétent montre à la mère dès le premier jour comment mettre son enfant correctement au sein.

 

2. " Il est normal que l'allaitement fasse mal".

 C'est faux!

Bien qu'une certaine sensibilité soit relativement fréquente pendant les quelques premiers jours, cela ne doit pas durer et surtout ne doit pas être au point que la mère appréhende le moment de la tétée. Toute douleur pénible est anormale et est presque toujours due à une mauvaise prise au sein. Il ne faudrait jamais négliger une douleur au sein qui ne s'améliorerait pas au bout de 3 à 4 jours ou durerait plus de 5 ou 6 jours. Une nouvelle douleur après une période où tout va bien peut être due à une candidose des mamelons. Limiter la durée des tétées ne prévient

pas les douleurs. Interrompre l’allaitement pour permettre aux mamelons de guérir devrait être fait en dernier recours seulement. (Voir l’article n° 3a,

 

Les mamelons douloureux)

 

3. " Il n'y a pas (ou pas assez) de lait pendant les 3 ou 4 premiers jours qui suivent la naissance". C'est faux!

On a souvent cette impression parce que le bébé ne prend pas le sein correctement et par conséquent ne reçoit pas le lait disponible. Lorsqu’il y a peu de lait (comme c’est le cas normalement durant les premiers jours), le bébé doit prendre correctement le sein pour obtenir du lait. C'est ce qui entraîne des réflexions du genre : « il est resté au sein plus de deux heures et pourtant il avait encore faim quand je l'ai retiré. » S'il ne tète pas correctement, le bébé est incapable de boire le premier lait de la mère que l'on appelle le colostrum. Toute personne qui vous suggère d’exprimer votre lait pour savoir quelle quantité de colostrum vous produisez ne comprend rien à l'allaitement; ignorez-la poliment. Quand la quantité devient plus abondante, à la montée de lait, même si le bébé ne tète pas correctement, il peut quand même prendre assez de lait.

 

4. " Un bébé doit rester au sein 20 (10, 15, 7.6) minutes de chaque côté".

C'est faux!

Cependant on doit faire une distinction entre «être au sein» et «boire au sein». Si un bébé boit vraiment pendant plus de 15 à 20 minutes du premier côté, il se peut qu'il n'ait aucune envie de prendre le deuxième sein. S'il ne boit qu'une minute au premier sein, puis qu'il commence à mâchouiller ou qu'il s'endort, puis recommence de l'autre côté, il ne prendra jamais assez de lait, quel que soit le temps que dure la tétée. Le bébé tètera mieux et plus longtemps s'il prend le sein correctement. Il peut aussi être aidé à téter plus longtemps si la mère comprime le sein pour que le lait continue à s'écouler, quand le bébé n'avale plus de lui-même (voir l’article #15 La compression du sein). Il est évident que l'idée selon laquelle «le bébé boit 90% du lait dans les 10 premières minutes de tétée» est aussi complètement fausse. Pour apprendre comment savoir que le bébé reçoit du lait, voir les vidéos à la rubrique Clips du Dr Jack Newman.

 

5. "

  Un bébé allaité a besoin de compléments d'eau par temps chaud".

C'est faux!

Le lait maternel contient toute l'eau dont le bébé a besoin.

 

6. " Les bébés allaités ont besoin de compléments en vitamine D".

C'est faux!

Tous les bébés ont besoin de vitamine D. Les laits artificiels sont additionnés de vitamine D à la manufacture. Cependant le bébé naît avec le foie rempli de vitamine D, et l’exposition au soleil lui permet de la synthétiser à partir des rayons ultraviolets. Le bébé n’a pas besoin de beaucoup d’exposition extérieure et n’en a pas besoin quotidiennement. La vitamine D est liposoluble et peut être accumulée dans le

corps. Dans certaines circonstances, par exemple si la mère a souffert de déficience en vitamine D pendant la grossesse, il peut être prudent de donner des suppléments de vitamine D.

 

7. " La mère doit laver ses mamelons avant chaque tétée."

C'est faux!

 L'alimentation au lait artificiel exige une très grandepropreté parce que non seulement ce lait ne protège pas le bébé contre les infections, mais en plus c'est un bon terrain dedéveloppement des bactéries et il peut aussi être facilement contaminé. Par contre, le lait maternel protège l'enfant contre lesinfections. Se laver les mamelons avant chaque tétée rend l'allaitement inutilement compliqué et en plus retire les huilesprotectrices qui les protègent naturellement.

 

8. " L’expression du lait est une bonne manière de savoir quelle quantité de lait la mère produit."

 C'est faux!

 La quantité delait qui peut être exprimée dépend de nombreux facteurs, y compris le degré de stress de la mère. Le bébé qui tète correctement peut obtenir bien plus de lait que sa mère ne peut en exprimer. L’expression du lait peut seulement vous aider à savoir quelle quantité de lait vous pouvez exprimer.

 

9. " Le lait maternel ne contient pas assez de fer pour répondre aux besoins du bébé."

 C'est faux!

Le lait maternel contient juste ce qu'il faut de fer pour le bébé. Si le bébé est né à terme il recevra assez de fer du lait maternel pour répondre à ses besoins jusqu'à l'âge d’au moins six mois. Les laits artificiels contiennent bien trop de fer, mais cela est nécessaire pour être sûr que le bébé en absorbe assez pour éviter une déficience en fer. Le fer des laits artificiels est mal absorbé et le bébé en rejette la plus grande part. La plupart du temps, il est inutile de compléter l'alimentation au lait maternel par d'autres aliments jusqu'à l'âge d’environ six mois.

 

10. " Il est plus facile de donner le biberon que d'allaiter."

 C'est faux!

Ou plutôt cela devrait être faux. Cependant l'allaitement est souvent rendu difficile par le fait que beaucoup de femmes ne reçoivent pas l'aide dont elles auraient besoin pour bien démarrer l'allaitement. Un mauvais démarrage peut évidemment rendre l'allaitement difficile. Mais on peut aussi surmonter les difficultés d'un mauvais démarrage. L'allaitement est souvent plus difficile au début à cause d'un mauvais démarrage mais généralement il devient plus facile par la suite.

 

11. " L'allaitement rend la mère dépendante."

 C'est faux!

 Mais cela dépend de la façon dont vous l'envisagez. Un bébé peut être allaité n'importe où, n'importe quand, et c'est en cela que l'allaitement libère la mère. Pas besoin de traîner avec soi des biberons et des boîtes de lait. Pas besoin de trouver un endroit où faire chauffer le lait. Pas besoin de s'inquiéter de la stérilisation. Pas besoin de se demander comment va votre bébé, puisqu'il est avec vous.

 

12. " Il n'y a aucun moyen de savoir quelle quantité de lait boit le bébé."

 C'est faux!

Il n'existe pas de moyen facile de mesurer la quantité exacte de lait que boit le bébé, mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas savoir s'il en boit assez ou pas. Le meilleur moyen de savoir est de s'assurer que le bébé tète bien (type de succion bouche grande ouverte - pause -bouche fermée) pendant plusieurs minutes à chaque tétée. D'autres moyens permettent aussi de savoir si le bébé boit assez de lait (voir l’article n° 4, Mon bébé prend-il assez de lait)

 

13. " Les laits artificiels actuels sont presque identiques au lait maternel".

C'est faux!

La même affirmation a été faite en 1900 et même avant. Les laits actuels ne ressemblent au lait maternel qu'en apparence seulement. La moindre correctionapportée à une déficience du lait artificiel est l'occasion d'en faire une publicité qui en vante le progrès. En fait ce ne sont que de mauvaises imitations faites d'après des études dépassées et incomplètes sur la nature du lait maternel. Les laits artificiels ne contiennent ni anticorps, ni cellules vivantes, ni enzymes, ni hormones. Ils contiennent beaucoup plus d'aluminium, de manganèse, de cadmium, de plomb et de fer que le lait maternel. Ils contiennent beaucoup plus de protéines que le lait maternel. Les protéines et les matières grasses contenues dans les laits artificiels sont fondamentalement différentes de celles contenues dans le lait maternel. Les laits artificiels ne changent pas au cours de la tétée, ni entre le ler, le 7ème, et le 30ème

jour de vie. Ils ne varient pas d'une femme à l'autre, d'un bébé à l'autre... Votre lait est adapté aux besoins de

 

votre bébé. Les laits artificiels sont conçus pour tous les bébés, donc en fait pour aucun d'entre eux en particulier. Les laits artificiels réussissent seulement à bien faire grandir les bébés, en général; mais l'allaitement c'est bien plus que de faire grossir un bébé rapidement.

 

14. " Si la mère est atteinte d'une infection, elle doit arrêter l'allaitement".

C'est faux!

À l'exception de quelques cas très, très rares, le bébé sera protégé si sa mère continue à l'allaiter. Au moment où la mère est fiévreuse (ou tousse, vomit, a la diarrhée ou des éruptions, etc.), elle a déjà transmis l'infection à son bébé, étant donné qu'elle avait déjà l'infection plusieurs jours avant de se rendre compte qu'elle était malade. La meilleure protection pour éviter à l'enfant d'être contaminé par l'infection est qu'il continue à être allaité par sa mère. Si le bébé tombe malade, les réactions seront moins fortes s'il continue à être allaité. Il se peut que ce soit le bébé qui ait transmis l'infection à la mère, mais il n'aura pas montré de signes de maladie parce qu'il était allaité. Par ailleurs, les infections au sein, y compris les abcès, bien que douloureux, ne sont pas des raisons pour arrêter l'allaitement. En effet, l'infection est susceptible de disparaître plus rapidement si la mère continue à allaiter du côté atteint (voir les articles 9a et b, Vous pouvez continuer à allaiter)

 

15. " Si le bébé vomit ou qu'il a la diarrhée, la mère doit arrêter l'allaitement."

 C'est faux!

Le meilleur remède aux infections gastriques du bébé est l'allaitement. Arrêtez de donner d'autres aliments pendant un court moment, mais continuez d'allaiter. Le lait maternel est le seul liquide dont votre bébé ait besoin quand il a la diarrhée et/ou qu'il vomit, sauf circonstances exceptionnelles. L'incitation à donner des « solutions de réhydratation par voie orale » n'est qu'une manipulation des fabricants de lait artificiel (qui fabriquent aussi les solutions de réhydratation, en passant) pour se faire encore plus d'argent. Le bébé est rassuré par l'allaitement et la maman est rassurée par le fait d'allaiter son bébé (voir les articles 9a et b, Vous pouvez continuer à allaiter)

 

16. " Si la mère prend des médicaments, elle ne doit pas allaiter."

 C'est faux!

Il y a très peu de médicaments que la mère ne puisse pas prendre en toute sécurité pendant qu'elle allaite. Une très petite quantité de substances médicinales apparaît dans le lait, mais la plupart du temps tellement peu qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Si un médicament est vraiment contre-indiqué, il existe généralement un autre traitement aussi efficace qui peut être pris sans danger. La perte des avantages que l'allaitement apporte à la mère et à l'enfant  doit être pris en considération quand on pèse le pour et le contre pour savoir s'il faut continuerl'allaitement (voir les articles 9a et b, Vous pouvez continuer à allaiter).

 

Questions?

 

 

(416) 813-5757 (option 3) ou drjacknewman@sympatico.ca ou mon livre

Dr Jack Newman’s Guide to

Breastfeeding

Traduction de l’article n° 11, « Some Breastfeeding Myths ».

 

 

Janvier 2003

par Jack Newman, MD, FRCPC © 2003

Version française révisée en février 2003 par Stéphanie Dupras, IBCLC, RLC

Peut être copié et diffusé sans autre autorisation,à condition qu’il ne soit utilisé dans aucun contexte où le Code international de commercialisation

des substituts du lait maternel de l’OMS est violé.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 15:00

 

100La durée de l'allaitement maternel est un sujet qui interroge beaucoup de parents. Selon les recommandations de l'OMS et de Santé Canada, il est préconisé d'allaiter exclusivement son bébé pendant ses 6 premiers mois, et d'introduire progressivement des aliments riches en nutriments tout en poursuivant l'allaitement sur ses 2 ans et plus suivant les besoins de l'enfant.

En effet, il existe un grand intérêt pour le nouveau-né de le nourrir au sein autant que possible pour sa santé. Le lait maternel apporte tous les nutriments dont il a besoin suivant son âge. L'adaptation entre sa croissance et la richesse du lait se fait naturellement.

L'enfant a besoin du lait maternel pour différentes raisons. Le lait maternel est l'aliment adéquate à sa digestion, rares sont les bébés allaités qui souffrent de colliques. Aussi, sa courbe de croissance est généralement très harmonieuse, il protège l'enfant de nombreuses infections virales et bactériennes, et il apporte et comble un besoin de succion qui est important pour l'enfant jusqu'à ses 2 ans ou plus suivant l'enfant. De plus, l'allaitement maternel n'est pas seulement un moyen de nourrir son bébé pour sa croissance, il est la continuité du monde utérin où il retrouve dans le lait les saveurs du liquide amniotique, l'enfant trouvera le réconfort, la chaleur, l'amour, et le bruit du cœur rassurant de sa mère... Et plus encore...

Tous ces besoins vitaux, doivent être comblés, dans la mesure du possible, pendant ses 2 premières années. Grâce à l'allaitement, l'enfant aura reçu les bases de la communication, d'affection, de respect, de contact, de réconfort, ...,  nécessaires pour avoir une confiance en lui assez importante pour s'ouvrir aux autres. L' ouverture au monde extérieur se fera avec plus de sérénité, et l'envie de communiquer avec les personnes sera d'autant plus grande!!.

Seulement, il existe beaucoup de facteurs rentrant dans les décisions de la jeune maman de continuer ou pas d'allaiter son bébé. Les parents vont prendre leur décision en fonction de leur travail, de leurs dépenses familiales, et de leur entourage. En effet, allaiter son bébé n'est pas une décision aussi simple suivant la situation de la jeune maman. Selon son envie de reprendre de suite son travail ou d'attendre la fin de son congé parental de 6 mois (pour un premier enfant) pour retourner en activité, ou selon son contrat de travail (si mission d'intérim ou CDD) la jeune maman peut aussi décider de ne pas retravailler dans l'année et de s'occuper de son bébé au quotidien. Dans ces différents cas, il peut y avoir plusieurs possibilités d'allier l'allaitement et l'activité de la jeune maman.

Sachant les bienfaits du lait maternel chez l'enfant, chaque maman apportera autant qu'elle peut le nécessaire à son bébé et fera toujours au mieux pour combler son bien-être.

Chez BBMaternés

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 22:07

 

Parfois il est nécessaire d'exprimer son lait autrement qu'en mettant son bébé au sein. Je vous fais partager ce document qui explique bien comment  utiliser un tire lait.

Je vous souhaite une bonne lecture Chez BBMaternés.96Exprimer, son lait (article paru dans Jumeaux Infos Magazine)

http://www.allaitement-jumeaux.com/espace-association/produits-allaitement/tire-lait-article-jumeaux-info-choix-tire-lait.php

Choix d'un tire-lait ... En fait, tout dépend de l'utilisation du tire-lait.

 "Exprimer", "tirer", "pomper" son lait- autant de termes pour décrire l'action de récolter son lait, à la main, ou avec des accessoires, dont le plus connu est le tire-lait.

L'expression du lait doit répondre à des besoins bien précis:
enfants hospitalisés, ou enfants en faible augmentation pondérale qui recevront du lait de fin de tétée pendant une période déterminée, besoin d'augmentation de la sécrétion lactée, besoin de réserves chez la mère qui reprend le travail, ou qui nourrit ses enfants une fois au sein, une fois autrement qu'au sein (mixte au lait maternel), voire en cas d'absence occasionnelle de la mère.

Le choix du tire-lait dépend donc de la fréquence des besoins, et des quantités de lait à exprimer.

  • A expressions occasionnelles, un tire-lait manuel suffit;

  • à expressions quotidiennes, un tire-lait électrique est nécessaire (pile et/ou secteur voire un générateur);

  • à expressions quotidiennes multiples (enfants hospitalisés), il faut un tire-lait à double pompage (un générateur et deux téterelles, une sur chaque sein);

L'appareil utilisé quotidiennement, doit être pratique à employer, et pratique à laver (un grand rinçage des téterelles des réceptacles et des tuyaux éventuels, d'abord à l'eau fraîche, puis avec un détergent à l'eau très chaude; pour les enfants hospitalisés, la stérilisation est nécessaire).

La réalité maternelle n'est pas uniquement d'exprimer un geste mécanique pour récolter son lait; le mental, le moral, sont des facteurs importants.


Il faut savoir que quelle que soit la méthode employée (expression manuelle, tire-lait…), savoir exprimer son lait demande de s'entraîner avant de savoir récolter les quantités nécessaires. Il faudra parfois plusieurs jours pour être à l'aise techniquement et moralement; le soutien moral est en corollaire important, outre se rappeler que les premières sessions sont des sessions dites d'entraînement.

Un kit simple entraîne une session d'environ 15 minutes à chaque sein;
Un kit double pompage permet une session d'environ 20 minutes au total. Cette solution permet de gagner du temps et de stimuler plus que ne le ferait un kit simple un sein après l'autre; il a l'avantage également, de se calquer sur la situation gémellaire.

Le nombre d'expressions de lait dépend des besoins; en règle générale, une session aux deux seins permet de récolter du lait pour le repas de deux enfants.

Il est important de savoir, au tire-lait ou lors d'une mise au sein, que le sein n'est pas un réservoir; Lorsque vous démarrez une session de récolte de lait, au moment où le lait arrête de s'écouler, il faut continuer de "pomper", ce geste lance l'information au cerveau qu'il y a encore de la demande,

 

et qu'il faut "fabriquer" un flux de lait supplémentaire. Ce flux arrive dans les minutes. Au bout de un deux ou trois flux, on change alors de sein (kit simple).

Correction: des découvertes récentes (merci l'Australie) nous ont appris des choses un peu différentes; on croyait autrefois que le lait était majoritairement fabriqué pendant la tétée; en fait il est quasi intégralement fabriqué avant la tétée; il faut donc lire: et qu'il faut EJECTER UN FLUX DE LAIT SUPPLEMENTAIRE qui est déjà dans vos seins, qui n'attend qu'une chose: c'est que vous stimuliez jusqu'à l'atteindre et le prélever.

 

Si les quantités persistent à être faibles, il peut être bon de penser très fort aux enfants, les imaginer câlinés blottis avec soi, certaines mamans aiment s'aider d'une photo des bébés, ou d'un de leurs pyjamas, bonnets… une peluche; une musique douce, ou de relaxation, peuvent se révéler efficaces;

Certaines mamans trop fixées sur les quantités, inhibent leur réflexe d'éjection par stress, et auront besoin de se changer l'esprit pendant la session de récolte, soit en faisant de la relaxation avant, soit en exprimant leur lait devant une cassette vidéo ou en lisant.

Une aide technique supplémentaire est d'interrompre la session après chaque flux de lait pour masser puis faire rouler les mamelons entre les doigts, puis de reprendre la session. Avec un tire-lait simple, certaines mamans augmentent leur sécrétion lactée par "super alternance": dès que le flux de lait ralentit ou s'arrête, elles changent de sein, passant et re-passant d'un sein à l'autre sein plusieurs fois au cours de la session; Augmenter la fréquence des sessions relance la lactation.

J'ai sélectionné ce tire lait qui ressemble beaucoup à celui que j'ai pu utilisé pendant presque un mois pour tirer mon lait pour mon nourrisson. Son utilisation est simple, pratique, facile, efficace et ne fais pas mal. L'utilité de cet appareil était pour ma part un fort besoin de "réparer mes seins qui étaient tous deux abîmés par des crevasses. Afin d'en finir avec ces fortes douleurs qui ne m'encouragaient pas à continuer à allaiter mon bébé, j'ai choisi de donner temporairement mon lait à mon bébé en l'exprimant avec ce tire lait. Lorsque mes mamelons ne me faisaient plus mal, j'ai remis mon nourrisson au sein et ce fut le début d'une belle histoire qui a commencé...

Chez BBMaternés

Tire-lait Mini electric Plus, DOUBLE pompage Medela,

Le mini-electric plus est idéal pour les mères de jumeaux ou pour une reprise du travail ("même" avec "un seul" enfant)

Pourquoi "même avec un seul enfant"? Parce qu'on gagne en temps et quantité: Imaginez que vous pompez durant 15 minutes aux deux seins en même temps, au lieu de pomper 20 minutes à chaque sein, 15 minutes versus 40..... quel gain de temps et aussi: double stimulation donc un pic hormonal supérieur! donc + de lait, ce qui le rend efficace pour augmenter la sécrétion lactée, pour la reprise du travail, l'enfant malade... ;

Pour la relactation (bien relancer la production de lait, ou pour un démarrage de l'allaitement sans mise au sein, préférer la location d'un bon générateur

Partager cet article
Repost0